vendredi 4 juillet 2008

i Volvieron Los Fabulosos Cadillacs !

Je parlais dans le dernier post de la difficulté des argentins à communiquer efficacement sur leurs évènements qui du coup n'en deviennent pas vraiment. J'efface ces allégations et on recommence. Mardi soir, ils m'ont prouvé à grand paf que je parle toujours trop vite.

Arrivée en fin de matinée au bureau, l'information est déjà arrivée jusqu'ici : les Fabulosos Cadillacs, à Buenos Aires, ce soir. En verdad? ¡ Si, parece ! Ces géniales bagnoles n'ont rien à envier à nos Fabulous Trobadours, ceux qui hantent notre barrio toulousain trainant leurs airs occitannants, avec tout le respect que je peux leur devoir en tant que voisine(car oui, il font danser, dans les salles,dans les prés, dans la rue, et ça j'aime ). Les Fabulosos Cadillacs, c'est un monument du rock nacional, de ceux qui ont réintroduit de l'énergie dans la culture argentine, ravivant le pays après la dictature. Séparés depuis 2002 pour volonté de carrière solo, diminués par la mort en avril dernier de Rotblat leur percussioniste, les Cadillacs tendaient déjà vers un statut de légende urbaine naphtalinée.

Et puis il y a eu le mois de Juin, l'annonce d'une nouvelle tournée, devant commencer par une date à Mexico en septembre. Et 30 000 entrées vendues en deux jours pour ce show de retour dans la capitale mexicaine.

Leur grand retour à Buenos Aires fut annoncé quelques jours plus tard : en décembre au stade de Riverplate (ouai, celui où on s'est traîné un dernier dimanche de juin).


Mais depuis quelques semaines déjà, la rumeur courait le net, ils repasseraient pas Buenos Aires avant. Leur site internet ne s'ouvrait plus que sur une animation basées sur le graphisme de leur prochain album, accompagné de ces maigres données : “ 01 07 2008, Yo te avisé

Yo te avisé, “je t'ai prévenu”, du nom de leur second album, sorti (tout comme moi) en 87.

Et des vidéos, extraits de live, ces quelques mentions, nada mas. Les inconditionnels étaient à l'affut d'infos qui ne filtraient pourtant pas. Le 1er juillet étant le jour de l'ouverture de la billeterie du concert de décembre, les pessimistes en voyaient en ces indices qu'un effet d'annonce pour tenter d'exploser le record des ventes mexicaines.


Le premier juillet à minuit, le site changeait sa présentation, rajoutant une ligne de texte : “planetario de Buenos Aires, 18h”. Mardi matin, tout porteño aux oreilles attentives savait. Des avatars MSN, des groupes Facebook, des annonces radios : les Fabulous Cadillacs devait jouer le soir même au Planetarium en concert gratuit. J'ai du recevoir 3 mails “no puedo estar, pero “yo te avisé” .

Merci pour l'info. J'y cours.

A 17h, il y a déjà foule au planétarium. La scène est en plein air, on fait semblant d'être en été, en ce premier jour de Juillet qui serait un début Janvier dans l'hémisphère d'en-haut.

L'esplanade sera comble une demi heure plus tard. Et encore un tour d'horloge plus loin, aux premiers accords, chaque spectateur ne devait plus disposer d'un espace vital de 20 cm2 maximum, avec un air frais inexistant en dessous de 2 mètres du sol. Tout n'était que poussière, pieds en l'air et poudre de jump. Plus fort que des Marcel sous chapital, des Ska P aux Art Rock et même des Muse aux Vieilles Charrues. Mon pire pogo du monde les enfants, j'en skunke encore.

Ndlr : Evidemment ce genre de surprise ne peut arriver qu'un jours où j'ai oublié de mettre une ceinture sur ce pantalon qui tombe, quand qui plus-est ce même pantalon part en lambeau en bas (la faute n'est pas à mettre sur ma taille s'il te plaît, c'est lui, vriament, qui est trop long) et quand bien sûr je trimballe mon ordi sur le dos car sortant du boulot. Les conditions étant loin d'être optimale, j'ai fui les 10 premiers rang dès la troisieme chanson. 10minutes plus tard peut-être je réussissait à sortir de la masse hyperbondissante, à réépauler mon sac à dos, et enfin pouvoir dansouiller en contrôlant mes mouvements.


Un set court, mais des plus efficaces : 7 chansons (Je devais être la seule à ne pas connaître les paroles par coeur.), dont une nouvelle :

  • Manuel Santillan, el León
    - Mi novia se cayó en un pozo ciego
    - Demasiada Presión
    - Siguiendo la luna
    - Mal Bicho
    - la nouvelle
    - El satanico Dr. Cadillac



Une heure d'errance en ville ensuite pour m'en remettre, et parvenir à penser qu'il faudrait peut-être rentrer chez moi. C'était fou comme un plan New Yorkais, ah la belle époque, bon comme un festival breton, mais où le public aurait su danser, et non seulement tituber.

L'histoire ne dit pas encore combien de places pour le concert de River ont été vendues après ce concert, mais l'opération a été pour sur réussie, du pur buzz à l'américaine tinté d'un accent latin. Oui les Soda Stereo avaient fait la même ou presque l'an passé (de Me veràs volver à Yo te avisé, ya du semblant) . Mais ma toute petite personne égocentrée s'en fout, car cette année là, je n'y étais pas !


Ndlr 2 : Toi qui me lis, si tu es à Buenos Aires en décembre, tu n'as juste pas le droit de perdre ce concert, i Mal Bicho que tu serais !!

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