Preuve (com)promettante

Bonsoir monde,

je reviens mettre fin à ces rumeurs qui traînent mes commentaires, sur mon passé de danseuse inavoué, et autres allégations diffamatoires. Alors oui, j'avoue j'ai dansé. C'était un beau jour, ou plutôt une nuit, du genre de ma deuxième ici ou pas loin. On avait suivi nos pieds dans San Telmo, sans se douter que cela deviendrait dès la semaine suivante, notre barrio, notre quartier. Au sortir d'un bar où nos séants avaient croupis un certain temps, nos gambettes frétillaient/fourmillaient. Il était tard, et la rue peu passante. On aurait en temps normal gambadé nos envies, couru une pointe de sprint et pouf, envolée la bougeotte.
Mais cette nuit, la Stefi, guide des nuits porteñas, a canalisé nos débordements pour un cours improvisé de tango, flâneur et ambulant. Un tango callejero, un soir de mars et puis rien. Vous savez tout.


Mais un jour, je prendrais mes pieds en main (ne doute pas de ma souplesse toi !), et j'irais à un cours, avec un vrai prof et un vrai plancher.
(oui j'avais aussi dit ça pour le footing à Central Park, à croire que mon mètre soixante s'étire à perte, et les idées s'égarent en chemin, avant d'atteindre mes petits panards)

Sinon ça y est, Amaia est partie hier, ça ne dansera plus le tango dans la cuisine, il n'y aura plus de rire à nous pleuvoir dessus surgissant d'on ne sait où et les étoiles qui couvent le perchoir seront miennes toute seule quelque temps. On se croisera en Juillet sûrement, mon partir pour son retour.
Sa chambre résonne trop vide, vivement le nouveau.


On est passé de 6 à 2 à la Casa Martinsen. Ca fait beaucoup moins de chance de trouver la cuisine pleine de pensées à toute heure de jour et nuit. Alors on regarde des flims, à deux dans le canap' où on avait pris l'habitude de se serrer à 4, feignant le froid pour se la jouer famille.
Du coup, je découvre les surprises de la télé argentine, où les chaînes qui n'ont pas le droit de diffusion de des matchs filment les tribunes et commentent quand même les actions, qui ne sont illustrées que des gesticulations peu gracieuses des supporters. Ou bien encore, effet de la privatisation des universités, Los Simpsons nous sont aimablement offerts par l'Université de Palermo, merci à elle.

Bientôt ici des nouveaux gens, nouvelles idées, nouveaux projets, ... Déjà, je me suis coupée les cheveux cette nuit.

D'ici là, allez voir chez Stefi , elle saluera les pingouins de votre part.