Une onda loca traîne son écume dans notre barrio, et on la surfe allègrement. Si à New York, la ville était folie, ça fusait, on suivait, ici la locura est en nous. Je ne veux rien préférer, tout profiter.
Le départ imminent de Ju en ligne de mire, ça n'arrête plus. Un mot d'ordre : fiesta loca. Ici, ou en face, chez nous, chez elles, on teuf nomade, le lieu change, les bouilles restent.
Notre trio craque en miette dans une semaine. Ju est eau, plouf et s'en va. C'était son dernier dimanche. Stef, air, va revagabonder ses dernières semaines ici. Et moi et moi et moi qu'on dit terre, je suis bernicle sur mon balcon, je reste. #Elle reste messieurs dames, et reviendra donc demain pour la super cagnotte.# Le grand prix sera un mois et demi de voyage bien accompagnée cet été, où on ira, avec une toulousaine arrivant du Grand Nord, chercher ce qu'il y a derrière les noms lance-rêves sur la carte de notre bout de monde.
Apparté con-sacré :
Elle ne veut pas partir la grande Stef. Elle veut rester drapée dans sa robe de Liberté, elle a peur d'un retour à la grisaille, aux chemins tracés et à une vie sans maté.
Mais en vrai, que nenni. On ne rentre pas en France mais à Toulouse, c'est important à préciser. La France fait si peur vue d'ici ! Ils paraissent fous oui, mais pas de la bonne folie, pas la notre, celle qui porte.Mais Toulouse, vois-tu ....il y fait d'abord bien moins gris qu'ici, où le ciel de début d'hiver se déguise en chez moi. Et ensuite, on va ramener et maté et cumbia, et latiniser les roses ruelles. Arnaud Beuh ne demande que ça, davantage de métissage.
Bientôt moi aussi j'achèterai mon billet de retour. Je choisirai une date pour pouvoir compter les jours. Je me rapprocherais du nord sans le moindre effort. Je me rapprocherai d'un retour à une normale, une aventure moins latine. D'abord ça fait peur. Retrouver des horaires, des balises et des bases. Mais je me la suit déjà prise cette claque, il y a eu une vie après New York, et quelle vie !!! Alors ça ira.
D'ici là, de nouveaux compères-repères éloignent toute angoisse de solitude osant s'approcher.
Diego n'est plus mon coloc, c'est un ami. Et les amigos de nos amigos étant nos amigos, voilà qu'une bande d'apprentis cinéastes s'aventure souvent avec nous vers le bout de la nuit. Longtemps on le cherche, souvent on le trouve. Ou on s'endort avant. Il reviendra demain.
Pourquoi vous vendriez votre âme au diable qu'on s'est demandé un soir ? Non pas que l'on affirme ainsi croire au diable ou à l'âme, mais mettons qu'on considère un sacrifice pour un but ultime. Réponse de mon Diego de coloc : “avoir 19 ans à Toulouse”.
C'est que des soirées de relâche, entre deux tragos de Quilmes on regarde nos restes de Garonne en pixels avec des yeux qui brillent. C'est qu'on lui conte les berges et les barges. Nos berges et nos barges. On lui promet des thés à la menthe, des soirées dans la cour entre voisins, des amis à tous les coins de rues. Ça s'inscrit peu à peu dans sa mythologie des folles places, dans la listes des rares contrées qu'il lui reste encore à parcourir. Nous, en échange, on lui vole aussi des souvenirs. On les range dans un petit coin de caboche, au chaud sous les cheveux. Au départ, ils donnent des idées aux rêves. A long terme, ils nous feront revenir ....
6 commentaires:
euh, le ciel est gris ici. C'est une arnaque !
Verdad ? Parcequ'en Bretagne, il faisait beau !!
J'dis ça, j'dis rien ...
salut !!! ça fait bien longtemps... j'ai pas ton adresse mail, alors vive les blogs !
quand pars-tu en vadrouille ? car moi j'arriverai par les airs à Buenos Aires le 1er juillet ! Y seras-tu encore ?
besos chilenos !
heurtel.julie@hotmail.fr,
ou t'as msn ? (je en sais plus jusqu'ou va ta refraction au progres :D)
Je suis par ici jusque mi juillet mas o menos, donc oui oui oui, ya moyen quón se croisouille. Tu comptes rester lontemps ?
Wééé du maté à Arno B.!
Non mais y'a pas à dire (mais je le dis quand même) c'est super bien écrit.
Pis la ça tombe bien,je pense un peu le même genre de choses : départ ou retour ? ou les deux ?
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