Buenos Musicales Aires

Toutes les "fin de" (comprenez "weekend", en porteño branché d'il y a 10ans), on se prévoit des programmes intensifs, débordant d'activités et de découverte, afin de profiter au plus que maximum de nos rares jours libres (surtout Stefi). Et tous les weekends finalement, on ne les respecte jamais. Aussi n'est-on toujours pas allées à Tigre, ni à la reserva natural, ni ni ni (comme les chevaliers) .
Par exemple, on a bien essayé d'aller au musée samedi, mais à force de suivre nos pas , on s'est retrouvés à arpenter un cimetière.



(oui oui)

Mais, on a tout de même réussi à gérer notre weekend, d'un point vie nocturne . Divinement même.
C'est que depuis mon arrivée ici, j'avais une soif de concerts, envies de musique en vie, accumulées et entassées aléatoirement depuis mon départ de NewHomeSweetHomeYork. Un truc aride à épancher. Et c'est pas Le Scandale de Velez Starsfield ( aussi appellé Bob Dylan, l'auto desctruction d'une légende) qui m'avait permis de combler tout ça. Y'avait bien des z'airs de guitares chatouillant nos oreilles une nuit sur un toit ou un tôt matin dans un sofa. Mais le besoin d'un concert, de ceux qui te remue le derrière, devenait imminent.
Et voilà qu'à coup de hasards, rencontres et caetera aussi, on s'est retrouvé trois soirs de suite dans des ambiances démentes à tous les bouts de la ville. Il était temps de remettre en marche tous ces muscles qui étaient en train de s'éteindre.

Vendredi soir, les colocs de Ju nous proposent un concert de reggae. Mouaaaiiiiii, pourquoi pas ein . Et puis une demi heure plus tard, on apprend que c'est quand même les Skatalites qui joue ce soir là à Buenos Aires, old school vibration dans nos faces, on a skunké les amis, on se serait cru sur le pré Maupas (RIP) à la belle époque.

Et samedi, des infos qui se recroisent, une fête qui sonne enjouée, gratuite et dans une rue. La rumeur tourne et on la suit. Nous voilà dans une rue fermée par le comité de quartier pour un festoyage convivial, des expos de photos, des ventes de gâteaux maison ...
Foule de jeunes et moins aussi, que des têtes à sourire. On danse sur de la cumbia doublée en vivo par de la musique péruvienne , avant de s'initier au folklore, danse en ligne, filles et garçons et on volte, et vire, et tourne encore ... Le tout soupoudré de guirlandes de village (mais si, vous savez, comme dans la cour du 23 RDQ ). Celle là de fête semblait très Arnaud Bernard, notre barrio toulousain, qu'il nous manque un peu quand même.J'adore la dénonciation de l'aspect déviant du reggaeton, qui entre toutes ces musiques à qui on offre un genre à coup d'article, se trouve lui indéterminé, au dessus de tout ça, gratifié d'un "lo" pour toute définition ...


Et hier encore, hasard des rencontres et de la féria dominicale qui hyperactive San Telmo, nous voila dansant dans la rue (encore bloquée, moins officiellement cette fois) avec une dizaine de musciens, chanteurs, des cuivres, des grattes, des percus, et la samba, des farandoles, tout le monde s'arrête, se mèle, se foule, les gens dansent sur leurs balcons.
Et quand celui là fini on aperçoit des drapeaux au bout de la rue. Cette fois c'est une batukada, 30aine de zikos, et dans ça, dansa, nous voilà, Stefi et moi, sambaladantes comme possible, déambulation d'une heure au ralenti dans les rues du barrio. Le cortège enfle, les badauds s'y mèlent, c'est une folie ambiante, hurlante, ébouriffante et ...[ajoute ici ton adjectif en -ante]



J'ai pas de photos, et c'est tant, mieux car sans le son, ça aurait eu l'air de quoi ? Je vous le demande ! Pourquoi pas enlever la couleur aussi !
D'ailleurs, si vous voulez savoir, z'avez qu'à venir me voir !