lundi 31 mars 2008

Un saint lundi

Nos 4 heures de retard à l'arrivées nous ont parues des plus agréables. On touchait Buenos Aires avant midi, incroyable avance sur des pronostiques pessimistes, dûs aux blocages toujours d'actualité. On a repris nos routes chacune dans notre chez soi. Poser son sac de nouveau, bizarre, toujours. Nous étions prêtes néanmoins à répondre mécaniquement pendant une semaine au moins à ceux qui nous demanderaient como pasaste el Chile : INCREIBLE !


Mais l'incroyable se balade aussi par chez nous. On aurait pu l'oublier, Buenos Aires a tenu à nous le rappeler.

Ainsi vadrouillant, mollement décidées à traîner nos souvenirs du côté de Palermo, histoire de voir de l'autre chose, on s'est trouvées littéralement emportées par la foule : la Plaza de mayo sur notre chemin était aussi le point de ralliement final de la manifestaion annuelle de comémoration du coup d'état militaire du 24 Mars 1974. Ainsi, en plus des habituelles banderoles des vétérans des malouines, la place s'est recouverte progressivement de drapeaux rouges des partis, syndicats et autres organisations réclamant notamment la vérité quant au sort des disparus de la dictature.


Poussés par les mouvements sociaux en cours dans le pays, les cortèges nous ont parus impressionants. Ils l'étaient cependant moins qu 'à l'accoutumée aux dires des habitués, dégonflement dû aux hasards du calendrier faisant rendant Saint ce lundi de Mars.

Hop, un coup de hasard plus loin, on croise une connaissance, son pote, son chien, et on se pose discuter et repars en se disant qu'il faut quand même le faire pour rencontrer un connu dans une ville qui l'est finalement si peu, et dans une foule si dense.

Et hop, deuxième coup de baguette, j'entend qu'on m'halpague, et non je ne rêve pas : c'est Diego mon coloc, tournant les scènes finales de son court métrage dans un restau de l'autre côté de la rue, qui mendie notre aide pour jouer les figurantes. Voilà la Stefi serveuse, tandis que Ju et moi sommes clientes fictives(mais la bière, elle, ne l'était pas), pignon sur rue [sur laquelle on voit cheminer encore deux connaissances éberluées quand on tente de leur expliquer que là ,non, c'est vraiment aps possible, on est dans un film].

Mon coloc c'est le tout à gauche, et le charmant-à-tomber dont parle Stefi en com, c'est celui qui tient le projo...


Et rehop, on recroise l'équipe de tournage dans le même resto que nous.

Hop hop hop, encore eux dans la rue en allant vers notre comptoir préféré. Et Seb au même endroit. On finit donc tous chez un technicien lumière, comptable dans la vraie vie, appart somptueux et discussions jusqu'à pas d'heure.

On finit par se rentrer, ressassant hallucinées cette journée que je vous promet être vérité même si l'on a encore du mal à y croire.

4 commentaires:

KaT a dit…

T'inquiète ! On reviendra !

Steph a dit…

Pouiche, ste journee folle quand meme... et ce bel inconnu!!! et ce premier role!! et et et ... dans le registre nouvelles hallucinantes, je crois qu'aujourd'hui est une journee productive. Je te raconte les details plus tard au Petit Bar.

KaT a dit…

Putain Mao quoi... Mao...
Rha. C'est dingue.

Julie d'Ailleurs a dit…

Et ouai, ici c'est des vrais rouges t'as vu !