dimanche 16 mars 2008

Oui enfin, oui il était temps.

10 jours que je suis là et seulement je m'y mets. Ainsi, vous échappez aux considérations posts départs, aux anecdotes de bien long voyage et aux première impressions hallucinées . Quoi que.

J'ai pour motif de retard une absence d'internet. Et là, j'ai trouvé par hasard suspendu aux étoiles un wifi solitaire. Je suis sur mon petit bout de balcon, un septième étage à San Telmo, chez moi. 23 heures en T shirt, en tailleurs ou les pieds dans le vide, moi, les bruits de ville et un ciel parsemé. Un grillon aussi pas loin. C'est assez hallucinant. C'est chez moi.

Argentina, estoy aka. Ca a roulé logique, tout seul, facile. Mes jours joyeux et rapides en France, puis déjà le redépart. La valise n'a pas eu le temps de se soulager du poids de mon bordel que je rends ambulant.


Bref, voilà, arrivée un jeudi matin, tôt, il faisait gris et à l'aéroport m'attendait la Stef, Stefi qu'ils disent ici, c'te pilier quand t'arrives de voir sa bouille. Elle ressemble a Buenos Aires des fois Stef, les deux avancent à proche cadence. Et zou on y est, le taxi, la ville, le péage, son chez elle, son patio, tout comme dans nos blablas, et dans son blog aussi. J'y ai retrouvé Juliette et Seb aussi, dans les heures qui suivirent, pour une bouffe, une bière, un jus d'orange, ces étapes qui marquent chaque journée.

J'y ai perdu mon latin aussi, ou pas loin. Le castillan me dérape, c'est plus comme avant, je rame et je brasse, tout sort anglais. Ca reviendra. Vite j'espère.

Le changement de rythme est magistral. De New York l'hyperactive à Buenos Aires la tranquille, un flegme italien dans une ville latine. La journée commencera à 10 heures au plus tot. Le weekend, on verra bien souvent le jour se lever alors qu'on trinque encore. Pourtant on s'y fait vite. J'ai encore des pulsions d'envie de faire plein de chose, mais je descends de ma chambre, me pose prendre le café au soleil de ma cuisine. Puis il est déjà deux heures plus tard, plus le temps de s'activer, ça sera pour la prochaine fois.

Mon chez moi est magique, je vous illustre ça (des que le wifi se sent assez fort pour supporter les photos), c'est jaune et bleu du ciel, c'est lumière et air frais, c'est balcon et parilla. Je me suis retrouvée là par un fol hasard, toujours c'est grande histoire entre El Random et moi. J'ai des éclats de chance, souvent, et on est en plein dedans.


Bref, un chez moi magique, des colocs tendant vers le fascinant (et hispanophones), des amis repères et d'autres en devenir (mes collègues sont une mine potentielle ), des projets tout le temps, souvent des petits choses, parfois plus. Si tout va bien on part en vadrouille mercredi soir, pour la Semana Santa , on voudrait voir ce qu'il se passe de l'autre côté du continent, là où l'océan est plus Pacifique.


D'ici là on reprendra bien un jus d'orange en terrasse.






3 commentaires:

Maëlle a dit…

ca fait bien plaisir de te lire à nouveau...

Marc a dit…

Quand j'aurais vraiment du temps. A 70 ans. Je ferais deux blogs consécutifs :
- pourquoi New-York c'est le mal
- comment l'Amérique du Sud et Buenos Aires en particulier incarnent-ils l'enfer
.

Parce que bon, faut pas non plus pousser la mémé (latino-américaine) dans les orties (cutterreux).

Julie d'Ailleurs a dit…

Cul terreux toi-même, faut pas être aigri à ce point. Tu ferais moins ton malin si j'écrivais des poèmpes gothiques illustrées d'images sanguinolentes, et sur un skyblog, évidemment.